top of page

Film complet

Huis Clos Islandais
La Traversée de l'Islande à pied avec Georges Nicolas

 

Prix Coup de Cœur du Jury au Festival International du Film Polaire 2012

 

Prix du Film Curieux Voyageurs au Festival Planètes Couleurs de Saint-Étienne 2012

RÉSUMÉ

Georges Nicolas et Philippe Sauve ont traversé l’Islande pendant 20 jours, durant le mois de septembre 2010.

 

Imaginez que vous marchez sur une route et que vous n’entendez que le son d’une canne blanche qui frappe le goudron. Imaginez que vous êtes parti traverser un pays : l’Islande, mais que de ce voyage vous ne verrez rien, ni le ciel ni la terre, aucun visage, aucun paysage. Cette maladie rare, nommée choroïdite multifocale bilatérale, évolutive, vous a rendu aveugle, et bientôt c’est à votre ouïe qu’elle s’en prendra. Ainsi, vous ne percevrez plus que dans le lointain les heurts de votre canne sur le bitume, le chant des torrents des cascades ou le son du vent fouettant votre visage. Que vous restera-t-il alors pour apprécier l’univers qui vous entoure ? Georges Nicolas est allé chercher la réponse à cette question au bout d’un effort surhumain, butant sur chacun des cailloux jalonnant son chemin, ne distinguant du pays traversé qu’un décor en noir et blanc.

 

Georges marche agrippé à mon bras comme il tient le harnais de sa chienne guide Thémis. Nous n’avons pas pu l’emmener avec nous pour cette expédition, car l’Islande met en quarantaine, aux frais des propriétaires, tout animal étranger. Je deviens les yeux de mon compagnon. Je lui indique les obstacles du terrain et lui décris les zones visitées. Nous quittons la ville départ de notre voyage, nommée Husavik. L’air marin du port des pêcheurs islandais, venu de l’océan des baleines, où se confondent l’Atlantique Nord et la mer Arctique, s’atténue sur la route qui mène à l’intérieur des terres. Nous empruntons la piste F26 qui traverse l’Islande du Nord au Sud, sur près de 300 kilomètres.

 

Des champs de laves éjectées des volcans au pied du plus grand glacier d’Europe, le Vatnajökull, en passant par les désolants territoires des Highlands où ne peuvent survivre que les cailloux, lieux où se sont déroulés les entraînements des cosmonautes en partance pour la lune, nous marchons comme deux sherpas mal entraînés, portant une charge de 20 kilogrammes : le poids de notre autonomie constituée de nourritures lyophilisées et de l’équipement de campement.

Philippe+Sauve+et+Georges+Nicolas2.JPG
bottom of page